Florence Pirlot, alchimiste.
A la rigueur de l’acier et au glacé de l’inox, Florence Pirlot entrelace des chaudes et douces émotions, et le contraste saisissant assure l’apaisement.
Du géométrique assez carré, à l’élasticité des courbes, Florence prend des chemins de traverses pour s’échapper du cadre. L’assoupli et le relâché font voler en l’air la rigidité de cadres trop scolaires.
La matière s’étale sur ces plaques de tôles, elle se joue, folle ingénue, des rôles pour lesquels on l’avait remisée : la chaux s’englue dans la colle, les laques s’émancipent et frissonnent, et le pigment s’étiole.
Florence crée spontané. Elle dévoile des intimes dans ses œuvres, et cherche la douceur d’un regard, qui se reflèterait dans le miroir d’un inox poli, la chaleur d’une caresse qui gouterait, du bout d’un doigt, l’exquise frontière entre le lissé du métal et le frisson des matières.
Les bleus sont océans galactiques, les ocres comme des volcans en fusion, et de divines courbes appellent à la paresse.
Harmonieuse révérence d’éléments en suspens.
Florence alchimise et nous fait retrouver les chaleurs de sens oubliés.
Pierre SERAILLE
